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Le Zèbre / HPI et la confiance en soi : une mélodie dissonante

  • Photo du rédacteur: Cecile
    Cecile
  • 21 févr.
  • 4 min de lecture


Le manque de confiance en soi est un paradoxe douloureux chez le Zèbre / HPI. Il est souvent considéré comme brillant, capable de tout comprendre et de tout analyser avec une rapidité déconcertante et donc, nécessairement sûr de lui. Il devrait donc en théorie naviguer avec assurance dans l’existence. Pourtant, derrière cette apparence, la réalité est bien différente. Beaucoup d’HPI souffrent d’un manque de confiance en soi profond, se sentent illégitimes et peinent à s’accorder la valeur qu’ils accordent sans hésitation aux autres.

 


Pourquoi le Zèbre / HPI doute-t-il autant de lui-même ?


Chez le Zèbre / HPI, le manque de confiance naît d’une perception biaisée, nourrie par une exigence personnelle démesurée et un besoin presque viscéral que tout fasse sens. Si la confiance en soi semble être un socle sur lequel chacun s’appuie pour avancer, chez le HPI, ce socle vacille souvent, fissuré par le doute, miné par une lucidité qui ne laisse aucun répit. Cette lucidité aiguë lui permet de voir tout ce qu’il ne sait pas, tout ce qu’il aurait pu mieux faire, et les erreurs invisibles aux yeux des autres.


la différence

Depuis l’enfance, le HPI perçoit différemment, réfléchit autrement et pose des questions profondes qui déroutent son entourage. Cette singularité a pu le mener à une sensation d’incompréhension et à une conclusion pernicieuse : « Si je ressens les choses différemment, c’est finalement peut-être parce que j’ai tort ». Ce décalage lui a malheureusement souvent appris à douter de lui-même.

S’il est souvent valorisé pour son intelligence, il est fréquemment incompris dans sa sensibilité. Cette hypersensibilité amplifie le poids du regard des autres et la peur de l’échec. Il se conforme à ce qu’il pense que l’on attend de lui et masque ses doutes derrière une façade d’assurance. Mais à l’intérieur, la petite voix du doute s’installe, insidieuse.


Chez lui, ce doute n’est pas qu’un simple nuage passager. C’est une brume persistante qui s’accroche à ses pensées et l’entraîne dans une analyse incessante. Il est conscient de l’immensité de ce qu’il ne sait pas et perçoit devant lui un champ infini d’interrogations. Chaque mot dit, chaque geste, chaque événement est scruté, disséqué, comparé. Sa pensée en arborescence le conduit à explorer toutes les ramifications possibles d’une situation, jusqu’à parfois s’y perdre et plus il cherche des certitudes, plus il trouve des raisons de douter. Ce questionnement permanent l’amène très souvent à se sentir illégitime.


Ajoutons à cela qu’il a un esprit logique, structuré et avide de compréhension. Il a un besoin impérieux que tout s’emboîte parfaitement et si une pièce du puzzle lui échappe, alors sa confiance s’effrite. Bien souvent, son perfectionnisme exacerbé transforme chaque imperfection en preuve de son incompétence.

Comment croire en soi lorsque l’on perçoit, avec une acuité quasi chirurgicale, toutes les nuances de ses propres erreurs ? Comment avancer sereinement quand chaque réflexion ouvre mille autres perspectives, chacune mettant en lumière une faille, une incertitude, une remise en question ?

 


Les pièges du quotidien


Dans la vie de tous les jours, ce manque de confiance peut prendre mille visages. Un projet qui n’aboutit jamais, non par manque de capacité, mais par peur qu’il ne soit pas parfait. Un silence dans une réunion, non par manque d’idées, mais par crainte de ne pas être légitime. Un compliment balayé d’un revers de main, persuadé qu’il n’est pas justifié et ne repose que sur un malentendu.

Ce peut être l’exemple de ce jeune homme brillant qui hésite à postuler pour un poste qui correspond pourtant à ses compétences. Il ne cesse de se répéter qu’il n’a pas assez d’expérience, qu’il lui manque encore une formation qui lui permettrait de se sentir à la hauteur. Pendant ce temps, d’autres candidats, parfois moins qualifiés, mais plus confiants, avancent sans ces chaînes invisibles.


La peur de l’échec ou du jugement des autres paralyse le HPI qui hésite souvent à se lancer dans de nouveaux projets, procrastine ou s’impose des standards tellement élevés qu’ils deviennent autant de bonnes raisons de ne pas prendre le départ. C’est une forme d’autosabotage qui se met en place pour se protéger de situations dans lesquelles il est persuadé de ne pas être à la hauteur.

Ce manque de confiance en soi s’infiltre dans tous les aspects de la vie : il complique les relations sociales, fragilise les liens affectifs et amoureux, et entrave l’épanouissement professionnel en nourrissant l’autosabotage et la peur de l’échec.

 


Retrouver l’élan


Sortir de cette spirale nécessite d’apprendre à regarder les choses autrement. Accepter que le doute fasse partie du chemin, mais ne doive pas dicter chaque pas. Il ne s’agit pas d’effacer cette lucidité, mais d’en faire une alliée plutôt qu’un obstacle.

Il est essentiel d’oser affirmer ses capacités sans attendre une validation extérieure, de s’entourer de personnes bienveillantes, d’apprendre à célébrer les petites victoires et de se réapproprier ses réussites en désamorçant la petite voix intérieure qui souffle sans cesse que cela aurait pu être mieux.


Et puis changer de point de vue et acceptant l’imperfection comme un espace d’évolution plutôt qu’une preuve d’incompétence, en se focalisant sur les progrès plutôt que sur un idéal inaccessible et un lâcher-prise en se faisant confiance.

Si ce vertige intérieur vous freine, sachez qu’il n’est pas une fatalité. Il est possible de réapprendre à croire en soi, à avancer malgré le doute, à se donner la permission d’être imparfait et pourtant pleinement légitime.


Sortir du manque de confiance en soi ne signifie pas ne plus douter. Cela signifie avancer malgré le doute, en apprenant à se faire confiance, pas à pas. C’est un équilibre à trouver entre l’exigence et l’indulgence, entre la lucidité et l’amour de soi.


Si vous ressentez ce besoin de vous reconnecter à votre propre valeur, n’hésitez pas à me contacter. Ensemble, nous pourrons explorer ce chemin vers une confiance plus ancrée et apaisée.






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